- soubresaut: il est plus que temps les rires diaboliques.
- Ermith: Du retour et des mots, ou..ou.. ou je te les arrache.
- soubresaut: .il y a un endroit où t'écrire ?
- Ermith: Ca dépend comment tu veux écrire
- soubresaut: à la main.
"Pour tout cela et plus encore,
Pour la solitude des rois."
C’est un peu rêche. C’est d’un nacre écoeurant. Tu veux ressortir, tu veux qu’on retourne dans les algues. Je ne veux pas. Tu veux. Je ne veux pas. Qui va s’asseoir, qui va plier ?
Je n’aime pas plier. J’ai décidé qu’on sortait. Je remonte. Toi, tu vas où tu veux.
L’oxygène aérien est meilleur pour nos poumons. Tu t’es rallié à ma cause. Tu aimes bien l’azote. On respire mieux. On est des graines d'amphibies. Des batraciens sans-papiers de l’interlope gouffre.
Parle-moi un peu de toi. Il ne faut pas que je te garde figé dans le souvenir. Tu es vivant, tu es mouvant. Tu aimes la nourriture des Chinois ? C’est visqueux. Ils mettent du sébum pour lier la sauce. C’est médicinal. Ca fait pousser les cils. Ne mange pas ça. Mange du bout des lèvres. Mange froid. Je t’écoute. Tu vas parfois à l’opéra. Tu mets ton costume bleu nuit et tu te pavanes dans ta chevelure. Tu reluques ? Je suis sûre que tu reluques. Tu es un reluqueur. Qu’est-ce que tu préfères, à l’opéra ? Moi, j’aime bien les plafonds. J’aime bien les balustrades. J’aime bien les clameurs. La musique ? Je ne sais pas. Je n’écoute pas. Je me fie aux détails.
Toi, tu observes. Je sais que tu observes. Tu es un observateur et tu a tout vu. J’aimerais tant que tu n’aies rien vu. Mais tu observes. Tu as tout saisi, tout classé et tout rangé. Dans tes archives, on apparaît pour toujours. Quelque part. Pour toujours.
Rends-les moi. Rends-moi tout ce dont tu as le souvenir. Laisse-moi disparaître de toi. Arrêtons d’être amis. Lâche-moi l’épaule. Rends-moi notre amitié. Recrache ton gingko, vomis ton poisson gras, mets du Valium dans ta perfusion, assomme-toi en intraveineuse, voilà, prends de l’Alzheimer, des fleurs de Bach, de la noix muscade, fais quelque chose !
Tu es parti. Où es-tu ? Reviens. J’ai besoin de l’hellébore.
Version XML - Cette page est peut-être encore valide XHTML1.1 et CSS sans tableaux.