de l'amahazonie.

Le temps passe, sourd. Il est un nourrison qui hurle. Aux assises, au nom du père, et coupable, au nom du vice. Et le père, justement, qui creuse et creuse et creuse, l'anse au cou, en machonnant que sa vie, à lui, à un sens, un sens, nous comprenons, un sens. Il marche droit, lui, et il creuse. Ivre de n'importe quoi, lui, il creuse. Il jette à pleine rage la terre de la justice sur la tête du gosse. Puis la mère entre, l'étendard à bout de bras, et les bras aussi brandis loin de tout. Et sa robe, et son mariage, ensanglantés, entrent aussi.

Elle dit qu'il est bien tard, qu'on enterre les assassins avant dix-sept heures, ainsi on peut les nourrir avant les vingt-deux. Le père dit qu'on les crucifie d'abord, elle dit qu'on doit les avoir pendus bien avant, et l'autre assome le bois pour faire taire les sols. Il dit, le blanc au cou, qu'il faut mettre des ornements à toutes choses. Il se marre et frappe à nouveau parce qu'il va se réclamer. Il dit que c'est le crime qui décide, alors on fait entrer les victimes, mortes jusqu'au cou. La mère dit que le crime est mort, le père lui jette les pierres qu'il creuse et le temps s'arrête de pleurer. La mère, folle de rage, se précipite sur son fils, et lui plante sa hampe d'un coup sec, quelque part au-dessus du nombril. Une fois percé, elle soulève l'inerte par la croix de son drapeau, lui dit : c'est la guerre !, arrache le bois. Le juge lance son marteau, mais il atterrit sur sa propre tête, et ils s'écroulent.

Dans un moment de poésie, un avocat timide ose un coup d'oeil dans le corps de l'enfant. Un légiste plaide non-coupable en passant par la fenêtre, et le contrôleur du train poinçonne tout ce qui dépasse.

A travers le temps, l'avocat ne vit rien.

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C'est venu d'un coup. Attentat suicide. Alors, debout, il s'est excusé en disant "quelque chose hurle". Et il est parti.