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"Pour tout cela et plus encore,
Pour la solitude des rois."
contrées [extrait de]


lettre à F. ?

je veux t'écrire quelque chose de très beau et de liquide, qui puisse me faire l'a'f'a's'c'i'n'a'n't'e' ; sidérer et emprisonner des lettres les accentuer les mortifier les crucifier torturer et les sentir hurler sous mon palais voir ces mots qui ressentent les épices et Girofle et un bois en fruits dans une tasse de thé à soixante-quatre degrés celsius.

 

cette perversion dans tes joues et les billes qu'on jettera à la pelle dans les yeux des enfants, et trop lourdes, nos trésors qu'on veut vieux comme des vins de Moselle, trop lourdes les billes dans leurs orbites elles transpercer et rouler entre leurs chairs et soulever ricaner aux hémoragies les plis de la vie qu'on évoque et qui vogue à plein pied sur la terre ancestrale de nos herbes dépréciées et qu'on marche ou mâche selon qu'on est vache ou pélerin de pacotille, et la vie en courtisant la passion dans son fruit comme les billes la forêt précitée, ma fureur dans les étagères de tes chambres folles aux courbes détendues, aux humeurs aqueuses et formol de pas tenté et sans passion.

 

il me faut ces points qui s'ouvrent sur une folie indomptable et qu'on regarde aux yeux creux et suspicieux, cette mondanité malsaine qui nous perce le coeur en jetant du riz dans nos mariages ratés nos pures plaies acides nos écrits fourbes et la gomme à mâcher qui revient pour nous sucer l'estomac et pas d'alcool pour la santé précaire du revenant à la peau calleuse qui passe le pas si f'hic en hurlant vive le roi en priant les baleines qui soufflent pour porter sa coque en île.

 

ces oeufs qu'on décore de nos os taillés en cloche, de nos fumoirs de caverneux et secouant nos chaînes nous levons la coupole de nos idéaux aux quatre feux qui font la merde de nos parents du grès et des navires dans la baignoire un hotel américain et du gel dans leurs siphons, ma vie en carré, un cube à secouer, un dé, un mort-la-mort, un garde, douze fous, un monde qui se demande et qui s'entête dans la connivence des rois qui la dessinent en rigolant aux vins de leurs aïeux qui aux fosses de lions passaient encore des clous.

 

cette école en rondeurs incongrues, tisseuse, consolante de flammes et de verrous, l'homme en moi se dresse et de sa voix grave tonitrue.

 

Si tu savais comme je suis en transe.

 

Et cette écriture démoniaque qui fait transfuge qui fait commincante et mes vases pour le thé non un bol la terre cuite qu'on brûle comme la Chine mais même pétrole dans les lampes ces histoires de sel sont sans fin déjà car les blanches nues dans la boue de ce bois au côté de ces cris non pas elle et pas maintenant car je me veux grande et belle soudain cette pâleur de robe sur ce corps de neige car elle hurle la muette le pétrole et les linges gris la table et même une vague prière de bassine en fer déjà où BRULER LE MORVEUX car cette méchanceté qui tremble dans les côtes de celle qui reçoit la bouche dans l'orifice spectral qui lui gigantesques gigantesques trous les côtes qui claquent dans leur peur et dans leur envie de grandir et titanesque titanesque tremblement et singulier ne cessant pas et la plurielle qui ne cesse de hurler la mort le feu la neige OPHELIE, mais je ne suis pas cette obsession qui roucoule dans les épaules je suis cette fureur qui se roule dans des draps trop maigres comment la dire sans l'écrire sans parjurer sans déconcentrer sans dépurifier sans ces écrous ces bagues ces infinies montres angoissées qui cahoteront, mes chats mes chats dis-tu, et je suis, j'écoute, je grimpe sur cette beauté laquelle mes pronoms dans et sur où car je me laisse le droit et l'illusion partout l'espoir et l'espérer la cuillère l'invisible écoutille et cette bulle que nous creusons dans notre QUOI phonétique des orientations !

 

n'est après tout que reflet poussé et chassé et croisé ou serré et muscler-les-muscles-de-la-jambe qu'on a franchement jamais accordé selon les règles participiales du passé qu'on balaie d'un coup d'horreur négrière ou la semoule de nos cervicales vient se heurter à la pomme qu'on a dans le dos, cette vulgarité qui démange sur ces hanches bien dessinées, cette forme ce plastique et soudain un canon : c'est là qu'on décide si c'est fatidiquement beau ou précieux ou la cruche ou tant d'hypothèses se rejoignent nous sommes dans chaque histoire à chaque instant à -propos propice au dévouement de l'homme je veux dire de l'être- le sourcil haut le fou-rire où es-tu ridicule amour qui casse face au fascinant ; si c'était (ö comme il me répugne soudain la ponctuation, pour le fluide, j'en remettrai, des louches et portions d'ogresses, je mangerai imbécile illusoire les marmots crus), si c'était lit j'en brûlerais.

 

c'est dans ces moments où se fait volcan que je pleure ce gaspillage dans mes lignes pour ne pas vider de mes entrailles l'eau qui y stagne ; pour ne pas boire de tes organes celle qui en tourbillon m'est épouvante ; pour ne pas dans ces tempes la clameur de l'erreur, qui roule, vaguement, forte ou faible, cette mer casseuse de rythmes à l'instinct, et nous, téméraires, bras cassés, yeux ouverts, malgré nous, ce visqueux qui se perdra, cauchemar, aux plis de nos étalages d'âmes et de concessions qui dévient.

 

je n'en veux rien perdre. Les enfants sont des loups. Qui grattent et emprisonnent les cercles. Là c'est la mer dans le goudron. Cette haine pure qui me fait sourire en écrivant, et même, avant de l'écrire, quand on le pense, et dans cette présentation qui n'en finit pas, tant l'image de ces fauchés pourrait me réjouir. C'est là qu'on rappelle d'une astérisque l'absolue nécessité de différencier oeuvre et artiste, j'espère ces traits longuements, ces traits, que fait-on soudain d'une modestie repassée dans des armoires madeleines chandail qui sentent la provence qu'on ne foulera pas, plus, vies divergentes, il n'y a pas de livres là-bas, je vous dis qu'ils brûlent.

 

Au crépuscule.

Soulève l'oeil dans cette si rare absence de suicide épistolaire.

 

Les enfants ne sont ni ours ni veaux, à peine de quoi planter fougères. Quant il nous faut thym et menthe, poivre.

 



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